dimanche 24 avril 2016

144ème : 2-PVPV Une fabuleuse croisière de retrouvailles, un demi-siècle plus tard…



Dans la VIE, il est des évènements jubilatoires à mémoriser, à partager et à transmettre et cette croisière en fait clairement partie. Retour sur le plancher des vaches, il y a un mois. Dans la foulée, pour ceux qui ont eu la chance de venir, pour tous ceux qui auraient souhaité venir et aussi pour les autres, je m’en vais donc vous conter cette semaine mémorable et même exceptionnelle à mes yeux d’enthousiaste inconditionnel.


Il va de soi que ceci est subjectif, non exhaustif, se veut complémentaire et/ou contributif au « Carnet de croisière officiel » à venir, ne concurrencera pas les guides touristiques, sera plus ou moins apprécié et il va de soi que chacun de nous, pourrait, à sa façon, en donner une version très différente, en flashant sur ce qui lui paraît essentiel. Pardon d’avance pour mes longs batifolages et mes élucubrations personnelles. Pardon aussi, pour la difficile concordance des temps de ce récit, où passé, présent, imparfait, futur voisineront gaillardement sans être plus-que-parfaits. 

Une quarantaine d’images (repérées par des textes de couleur rouge), (en cliquant, l'image peut s'agrandir) illustreront cette lumineuse semaine, mais il est aussi possible de s’appuyer, en direct, sur les outils modernes, par ex. « Google Earth » ou équivalent plus « alternatif », pour visionner les sites évoqués.


D’abord, vous me permettrez de saluer et de présenter les quelques 230/240 ( ?) participants à cette aventure humaine, cette petite fraction d’humanité, appelée à Vivre Ensemble une petite semaine d’Eternité :

-un petit quart « essentiel » d’équipage, 
-un quart d’ex-potaches sortis en 67 et 68 de leur grande école « centrale parisienne », 
-un quart approximatif de compagnes ou d’épouses des « ci-devant » 
-et enfin un dernier quart d’ami(e)s et de famille des précédents. 

Un joli bateau à dimension humaine (110 m de long), pour nous tout seuls, dénommé « La Belle de l’Adriatique » de la compagnie « CroisiEurope » http://www.croisieurope.com/bateaux/ms-la-belle-de-ladriatique-2016


Ce ne fut pas la mer Adriatique, non, non, non mais la mer Tyrrhénienne (attention à l’orthographe plus facile en italien : Tirreno !) qui accueillit nos retrouvailles du  vendredi 18 au vendredi 25 mars 2016 avec un riche programme : Naples, la côte Amalfitaine, les îles Eoliennes, la Sicile et la Calabre. C’est, sans aucun doute aussi, une croisière physiquement volcanique du Vésuve à l’Etna, sans oublier Stromboli et Vulcano dans les îles Eoliennes.

Mais, peut-être quelques mots préalables sur ce blog. Pour les nouveaux lecteurs, précisons qu’il récapitule d’abord huit années d’émissions radio astronomiques puis humanistes à partir de 2002 et qu’il s’enrichit ensuite dans le même esprit. Il s’intitule « Regards du Sud » pour élargir nos regards aux dimensions du monde, avec un sous-titre interrogatif explicite et vital « Comment construire tous ensemble un monde plus fraternel ? ».

Le mystérieux titre  « 2-PVPV » signifie qu’il s’agit du 2ème épisode d’un nouveau feuilleton PVPV (Projet de Vie : Passion de Vivre) souhaitant raconter et partager des tranches de vies.

Quatre questions existentielles majeures, à mes yeux, passe-partout :
1-Quels sont mes réseaux, mes familles ? 
2-Qu’est-ce que j’attends ? 
3-Qu’est-ce que je peux apporter ? 
4-Qui suis-je ?
Ces questions sont sous-jacentes à toute échelle, à toute époque, à toute situation : dans mon quotidien, dans cette croisière bien sûr, et aussi au niveau de l’humanité dans les temps rudes actuels…

Il est facile d’accéder aux archives du blog, d'un seul clic, vous accédez immédiatement à l'un des 99 "épisodes" de votre choix (ainsi qu'aux 44 émissions radio astronomiques en fin de liste), soit 143 « contributions » !

Le SOMMAIRE de cet épisode « 2-PVPV » sera simple et chronologique :
I-Genèse de ce voyage/croisière, II-Préparation, III-Déroulement, IV-Annonce du prochain épisode


I- Genèse de cette croisière 67/68 : 


rappelons que « l’Ecole Centrale de Paris », appelée également « Ecole Centrale des Arts et Manufactures » mais aussi plus familièrement « Piston », fut fondée en 1829 et toujours représentée par une ABEILLE.

Chaque promotion comptait, dans nos années 1967/68 quelques 300 élèves, qui, après 2 ou 3 ans de travail souvent démentiel en classes préparatoires, disposaient de 3 années charnières à l’Ecole pour « transpirer » encore un peu, mais aussi VIVRE intensément, chacun selon son tempérament, avant de s’éparpiller et d’entrer dans la vie dite d’adulte, avec son diplôme d’ingénieur.

Ensuite, le temps passa… chacun traça son chemin spécifique, parfois les délégués de promotion essayaient de mobiliser, avec ou sans succès, leurs « camarades de promotion » pour se retrouver. C’est ainsi que la promo 67 organisa une 1ère croisière sur le Douro au Portugal, puis une seconde en Croatie et ensuite sur le Danube. Pour compléter le bateau, à partir de la 2ème  croisière, la promo 68 fut invitée et a répondu présente. Aussi, en 2016, c’est ma promo, la fameuse, sortie en 1968, qui a rendu la politesse en invitant à son tour la promo amie 67.

Concrètement, nous étions une soixantaine de Centraliens : 24 (8% de la promo 68), 29 de la 67, 1 de la 63, 1 de la 66, 2 de la 69 et 1 de la 70, tous hommes, à l’exception près d’une camarade centralienne.

Une pensée pour tous les camarades décédés, une bonne vingtaine déjà, pour chacune de nos promotions de jeunes septuagénaires et aussi une amicale attention pour les épouses, présentes à la croisière, d’au moins deux camarades décédés de la 67.




 C'est la1ère croisière (de Naples à la Sicile qqs 700 kms), qu’avec mon épouse, nous effectuons. Et, pour ma part, c’est donc la 1ère fois que je retrouve, la presque totalité des « camarades participants », quasiment 50 ans plus tard. C’est, aux yeux du passionné de « liens » et de l’Humain que j’ai toujours été, une situation extraordinaire de se retrouver si longtemps après, alors que nous avons vécu jadis trois années pleines, en assez grande proximité, aussi bien à l’école, qu’à la maison des élèves de Cîteaux qui hébergeait la majorité d’entre nous, ainsi que dans diverses activités de toutes natures (sportives, associatives, festives, périodes militaires obligatoires...).


Il m’est déjà souvent arrivé de rechercher et de retrouver quelques personnes perdues de vue depuis des dizaines d’années, comme le couple d’instituteurs de mon école primaire, mais, c’est une grande première pour moi et une immense joie potentielle de pouvoir le vivre avec autant de personnes, durant toute une semaine, dans un environnement royal et après un demi-siècle de silence radio quasi absolu.  

II-Préparation de ce voyage/croisière 

j’aime passionnément les personnes, les rencontres et les voyages et ce blog en évoque de multiples (Burkina Faso 2004 et 2008, Mali 2006 et 2008, Argentine 2010) sans oublier depuis 2005 un voyage Colibris http://www.colibris-lemouvement.org et depuis 2012 une longue croisière ALMA dans « le monde du handicap », qui a failli être le mien le 16 juin 1968 (chute libre de 11 m sur des cailloux).

J’aime le temps de la préparation qui permet de s’immerger progressivement dans l’esprit du voyage, le voyage lui-même bien sûr et j'aime aussi le temps de la restitution, ce qui permet ainsi de VIVRE trois fois le voyage ! 
Pour cette croisière, j’ai essayé de faire un travail de mémoire sur mes « années Centrale », en me remémorant évènements, personnes, anecdotes… en recontactant téléphoniquement certains anciens camarades et en m’appuyant sur un outil génial (merci aux initiateurs) : un trombinoscope double des camarades de la 68, avec deux visages pour chacun, celui du potache d’hier et celui de l’ancien d’aujourd’hui, au service d’une sage philosophie : « mieux se connaître pour mieux se comprendre ».

De plus, n’étant pas, jadis, le dernier pour animer les 3ème mi-temps, j’ai accepté de me faire doublement piéger par Jean-Claude T, notre délégué de promotion hautement persuasif, d’abord pour faire une présentation de l’Observatoire astronomique du Pic du Midi de Bigorre (magnifique image de Marie-France B. pilote et OA : merci), résidence secondaire que je fréquente régulièrement, comme OA (?), depuis l’an 2000 à la coupole des Coronographes, ensuite pour (participer à) l’animation d’une grande soirée de « Gala…piston ». 

Double responsabilité à assumer : il m’a donc fallu ainsi concocter une sympathique présentation d’images astronomiques devant « mes intellectuels scientifiques de pairs », ainsi que rassembler quelques éléments d’animation pour incarner éventuellement un Monsieur Loyal à la hauteur du « Gala piston ». 


Il va de soi que le programme des visites a été également « un peu » approfondi, ainsi que la relecture de quelques BD sur le volcanisme.

III-Déroulement de la croisière :

Vendredi 18 mars « Retrouvailles à Naples »

Aux aurores, à Paris un charter embarqua le gros de la troupe vers Naples. A Bruxelles une douzaine d’apôtres prirent le même cap, tandis qu’une autre douzaine d’apôtres provinciaux de notre douce France, en provenance de Brest, Bordeaux, Toulouse et Lyon convergeaient vers le hub de Paris Charles de Gaulle. Premières retrouvailles en notre capitale/escale, en tout petit comité, facilitées par le trombinoscope magique vu, revu et mémorisé aisément : Jacques SP, Jean-Marc T, Christian C, Marc D, Françis A et Jacques M le scribe. Au-delà de l’enveloppe extérieure, qui avait globalement changé pour tous (si, si), nous nous sommes retrouvés assez vite potaches à présenter qui nos épouses, qui nos compagnes, qui nos sœurs ! Puis les souvenirs du passé fusèrent, s’appuyant sur nos mémoires sélectives en pointillés aléatoires et c’est ainsi que nous nous retrouvâmes très vite à Piston, véritables gamins, en culottes presque courtes.

C’est vers midi, à Naples, qu’atterrit notre vol et qu’après avoir été conduits au centre de la ville, nous fûmes quelques heures durant, livrés à nous-mêmes, pour y circuler, nous y restaurer et pour « entrer en retrouvailles progressives » avec d’autres anciens « copains d’école » !

A posteriori, nous avons bien compris que, pendant ces premiers vagabondages napolitains, l’équipage se livrait, en grande vitesse, avec « un corps de balais » performant, à une opération logistique délicate « d’entre-deux » : fin de croisière en matinée pour les uns et début d’une nouvelle croisière pour nous autres.  

Enfin « La Belle de l’Adriatique » nous ouvrit les bras pour une installation dans nos cabines. Puis ce fut le premier contact avec l’équipage : le « commissaire » Alain Loison, en grand uniforme, nous accueillit de sa voix théâtrale, en présence d’une partie de son équipe, notamment les deux animateurs Thibaut et Stéphane.

Le commissaire nous précisa que, compte tenu des conditions météo, le cap sur le grand Sud s’effectuera dès cette première nuit pour accoster en Calabre à Vibo Marina vers 12h15.






Un premier dîner à bord fut très apprécié (comme les suivants d’ailleurs). Bien sûr, notre binôme de délégués (Jean-Claude T 68 et Daniel LH 67) s’exprimèrent, suivi de la distribution à chaque participant d’un cadeau : un élégant coupe-vent, tout blanc, avec le logo de « Centrale » coiffé de l’intitulé « Naples mars 2016 » et sous-ligné de deux dates symboliques : 67 et 68. Jean-Claude évoqua aussi, parmi les festivités à venir, la grande soirée du « Gala… piston » en insistant sur la mobilisation des talents et en présentant le binôme d’animateurs « volontaires désignés » (Philippe H 67 et moi-même 68).




Entrant tout de suite dans cette mission, j’ai communiqué aux croisiéristes, un superbe message/cadeau de l’ami sportif Henri Aubin (à gauche en haut), délégué de la dernière promotion 2015 (équipe féminine Centrale, championne du TGE 2013 Tournoi des Grandes Ecoles à PAU) Henri, que j’avais amicalement sollicité et que je remercie de tout coeur :

"Chères camarades, chers camarades,
Vous écrire me fait voyager dans le temps. 50 ans en avant, quand j'aurais, je l'espère, vécu une vie aussi accomplie que la vôtre. J'espère pouvoir comme vous retrouver mes camarades de la promo 2015 pour savourer le chemin parcouru depuis nos années d'école, assagi par la vie mais toujours fidèle aux rêves qui m'animaient quand j'avais vingt ans.
50 ans en arrière, quand vous étiez à ma place, inquiets pour l'avenir de l'école, maudissant ce nouveau campus que nous nous apprêtons désormais à pleurer. Ça me réconforte de penser à ça, car je peux vous dire que l'esprit de l'école reste bien vivant malgré les bouleversements de l'institution et du monde.
Un esprit d'insoumission, d'insouciance du présent et de foi dans l'avenir malgré les nuages qui s'amoncellent. Un esprit d'ambition, un esprit ouvert et solidaire, un esprit pionnier.
C'est grâce aux vies que vous avez menées, aux oeuvres que vous avez bâties, à l'esprit de l'école que vous avez perpétué que des milliers de jeunes du monde entier rêvent à leur tour de changer le monde.
Je vous transmets les salutations affectueuses de toute ma promo!
Que la croisière s'amuse! »
Ce fut donc le 1er jour et nous vîmes que c’était bon.

Samedi 19 mars « La Calabre : Vibo Marina, Tropea et Pizzo »

Un faible roulis berça notre première nuit marine. L’œil rivé au hublot, le soleil matinal nous inonda de ses rayons. Dès 9h15 le salon-bar nous attendait pour une magistrale conférence servie par notre brillant commissaire : « En route vers l’Empire Romain ».

Puis le pont supérieur se remplit progressivement et nous nous sommes retrouvés, par hasard, une bonne partie de la promotion 68 à nous rappeler joyeusement diverses anecdotes, en particulier Alain G évoqua quelques épisodes d’un voyage de la promotion à Pâques 68 en Europe de l’Est et le rapport surréaliste établi. Il fut aussi question d’astronomie, d’ondes gravitationnelles… Ce furent des instants magiques, où passé et présent mêlés, le temps semblait arrêté pour goûter à l’unisson, ce joli bonheur partagé.




Pour nous saluer et interrompre nos élucubrations, 7/8 dauphins à la proue du bateau se manifestèrent, et, immédiatement, les appareils photos crépitèrent. C’est au joli petit port de Vibo Marina, atteint à la mi-journée, que quatre bus nous prirent en charge pour notre excursion en Calabre à la découverte de deux petites villes, de bord de mer, sous un soleil éclatant :










Tropea au sommet d’une falaise, avec de magnifiques demeures, témoignages de sa période de splendeur sous les « Angevins et les Aragonais », et qui possède « une belle cathédrale de caractère normand avec trois absides incrustées de pierres polychromes ». La silhouette de l’île Stromboli se devine au loin avec les yeux de la foi,







Pizzo, en altitude également, rend un culte au roi de Naples de 1808 à 1815, Joachim Murat, maréchal d’Empire, beau-frère de Napoléon 1er, enfermé, fusillé le 13 octobre 2015 à 48 ans, au château de Pizzo et enterré à proximité.





Au-delà de la dimension touristique, des dégustations de produits locaux… la poursuite des retrouvailles s’effectue, à travers de multiples anecdotes partagées, oubliées par les uns et revitalisées par d’autres. Hier, lors de nos premiers contacts, deux exemples frappants identiques dans l’esprit et le processus :

-Jean-Raymond F, dès qu’il m’aperçut, se précipita vers moi, en éclatant de rire pour me dire ses premiers mots, 48 ans après : il se souvenait, lors du voyage de la promo déjà évoqué, que j’avais demandé un poisson, de taille respectable, à un pêcheur auprès de son trou sur la banquise finlandaise, et que je l’avais mangé cru, dans l’hilarité générale. Certains même, mais nous tombons ici dans la légende, voyant notre chauffeur s’étouffer de rire, lui ont dit que je mangeais aussi les casquettes et son rire cessa immédiatement pendant qu’il se cramponnait à son couvre-chef,

-Denis S, ses premiers mots furent du même tonneau et il me dit qu’il m’avait trouvé « extraordinaire » à la période mili (en 67 je crois) aux Rousses. Ce premier mot de retrouvailles, même s’il est excessif, était, lui aussi, très touchant. Avec deux autres camarades, j’avais fait le mur pour célébrer citoyennement le 14 juillet à la fête populaire du village, mais nous fûmes pris vers 3h du matin et menacés, durant une longue harangue nocturne, d’une grave sanction où il était question de régiment disciplinaire en Allemagne comme 2ème classe… Quelques heures plus tard, vers 7h30/8h le « parcours du combattant » était programmé et, après cette nuit quasi blanche, surmotivé et un peu acrobate de nature, j’explosais le record du parcours et effaçais d’un coup les sanctions promises, à la grande joie de mes deux copains co-fugueurs (l’un était le brillant volleyeur Bernard Perrin et l’autre notre propre délégué de promo Jean-Claude Trichot, m'a-t-il avoué !).




Un retour au bateau vers 19h30 puis dîner, soirée animée « On connaît la chanson » et départ de Vibo Marina en Calabre pour une 2ème nuit de navigation, direction Messine en Sicile, en forme de triangle, appelée Trinacrie sous la domination grecque, du 8ème au 4ème siècle av JC.

Ce fut donc le 2ème jour et nous vîmes que c’était également bon.



Dimanche 20 mars « La Sicile : Messine, l’ETNA et Taormine »
(dimanche des Rameaux et jour du printemps)








Arrivée du bateau vers 7h15 au port de Messine, et rendez-vous à 8h30 pour une grande journée sicilienne avec le mont Etna et la ville de Taormine. 

Le soleil est toujours présent, le mythique Etna, point culminant de la Sicile à 3330 m, est actuellement enneigé au dessus de 1900m. Il crache quelques fumerolles visibles sur nos images. Rappelons l’essentiel : « l’Etna est le volcan le plus haut d’Europe et aussi le plus actif au monde avec presque 100 éruptions au cours du XX ème siècle ». Une route panoramique nous conduit à une altitude de 1950 m, à travers un paysage de laves.

Ensuite les bus nous lâchent dans la neige autour du cratère Silvestri enneigé (juste à gauche du point rouge, en bas et au centre de l'image Google Earth) : cueillette de pierres de lave… Le délai de liberté dont nous disposons, me paraît compatible avec un accès à un double cratère un peu plus élevé, aussi je ne traîne pas, en chaussure de ville, pour faire un peu d’exercice, me régaler les yeux et capter quelques belles images supplémentaires.




Direction Taormine, avec repas dans un immense restaurant dénommé « Antarès », qui est le nom de la plus brillante étoile de la constellation du Scorpion, une géante rouge en fin de vie, à laquelle devrait ressembler le soleil dans quelques 4 milliards d’années.






Taormine, perchée sur une terrasse, résidence touristique depuis les temps les plus anciens, a été décrite par Goethe comme un « morceau du paradis ». 

L’immense théâtre gréco-romain s’inscrit dans un paysage magique avec vue sur l’Etna et la baie de Naxos. 

Ensuite, nous dégustons longuement cette belle ville sicilienne, noyés dans la population endimanchée, en ce jour de fête des Rameaux et de démarrage du printemps.











A l'opposé de l'Etna, un regard sur le golfe de Messine et la Calabre en face. 







De retour de cette longue et superbe journée, le programme est encore très chargé avec cocktail de bienvenue, présentation de l’équipage, dîner et soirée astronomique intitulée :

Au Pic du Midi « Le vaisseau des Etoiles » qu’à priori, j’ai grande joie à animer.

Tout était fin prêt, mais, à posteriori, mon intervention, avec un ordinateur inconnu et parfois défaillant dans une obscurité totale, m’a fait souffrir et n’a pas été, tout à fait, à la hauteur de ce que j’espérais devant « le gratin de mes pairs et associé(e)s ». J’avoue avoir été désarçonné, l’important n’est pas d’être désarçonné, mais de rapidement remonter sur le cheval et j’aime passionnément  le cheval ! Ce fut aussi plein d’enseignements ainsi qu’une très belle leçon d’humilité. J’assume totalement.



Trois images où j'effectue mes missions d'OA :

-la coupole des coronographes ci-contre,
-un schéma ci-dessous exprimant nos "outils" (2 coros et 2 lunettes) et nos missions,
-la salle de pilotage des instruments ci-dessous, à proximité de la coupole, avec un collègue OA (la monture équatoriale des coros, est visible derrière la vitre).

Lors de la soirée, les belles images du Pic, des paysages, des objets célestes ont été très appréciées, de nombreuses questions m’ont été posées les jours suivants, aussi j’y réponds ici en ajoutant quelques images et en signalant quelques sites pour en savoir plus et s’émerveiller à nouveau :


1-L’Observatoire du Pic du Midi de Bigorre (site et webcams) :

http://www.picdumidi.com/360 (coronographe et autres 360°),



2-Les Flammes du Soleil (Bernard Lyot) : 10’25’’ Une légendaire video, de janvier 1953, prise à la coupole historique du coronographe, en hommage à Bernard Lyot, un génie d’avant-garde, sorti de Sup Elec en 1917 (il fait donc partie du patrimoine humain de Centrale/Sup Elec ! )


3 -Ondes Gravitationnelles : 1’45’’ Une actualité révolutionnant l’astronomie






4-Une superbe image quotidienne de la NASA « explicitée » en français :


5-Christophe Galfard promo 00 (élève de Stephen Hawking…),
« L’Univers à portée de main » chez Flammarion : meilleur ouvrage scientifique 2015
Trilogie du prince des nuages : 2’26’’














6-A la découverte du ciel (4 ans d’émissions radio de vulgarisation astronomique)

Les 14ème et 18ème émissions évoquent le soleil avec, au Pic du Midi de Bigorre, le projet HACO initial, devenu ensuite CLIMSO, où les « Observateurs Associés » (OA) bénévoles apportent leur contribution aux professionnels, à la coupole des CORONOGRAPHES. La video-hommage à Bernard Lyot est notre « film de chevet ».  Il s’agit d’une remarquable réponse alternative à l’absence d’argent, transposable en d’autres domaines ! Pour ma part, je suis fidèle bénévole enthousiaste, de 1 à 3 semaines par an, depuis l’an 2000, fidèle à ce lieu magique et mythique, qui fait, à juste titre, beaucoup rêver. J’y remonte, avec toujours le même enthousiasme le 23 mai 2016.




Départ de Messine pour une 3ème nuit de navigation, direction Milazzo, toujours en Sicile.

Ce fut donc le 3ème jour et nous vîmes que c’était toujours bon.

Lundi 21 mars « Encore la Sicile : Milazzo et Tyndaris. Et puis le Stromboli »


Arrivée à Milazzo dans une belle lumière, puis départ matinal du port, dès 8h pour l’excursion de Tindaris, l’antique Tyndaris grecque, perchée sur un cap où se trouve, abritant une vierge noire, un sanctuaire inauguré le 24 octobre 1954 et but d’un important pèlerinage. 

Le soleil est toujours de la partie, la mer toujours magnifique.








Les relations humaines sont bonnes, nous nous connaissons un peu mieux, nous nous découvrons différents. Il existe divers groupes d’appartenance, au-delà des promotions : groupe d’amis de X ou Y, groupe de Bruxelles, groupe mixte familial et amical, groupe de rugby à Centrale… il apparaît que de nombreux pays sont présents (20/30 ?), soit grâce à la nationalité de centraliens, ou conjoints ou amis (Liban, Luxembourg, Belgique, Suède, Vietnam…), soit à cause de l’expatriation professionnelle ou aussi à cause d’engagements divers (Haïti par ex.).
J’ai même découvert, parmi les amis, un polytechnicien, qui était dans la même grande entreprise que moi, un collègue dont je connaissais le nom depuis des années, mais ignorais le visage : simple, humain et fort sympathique ainsi que sa charmante épouse.

Sur le bateau, tout va très bien, sous l’autorité du commissaire, l’équipage paraît vivre dans une bonne ambiance, les animateurs sont complémentaires et très ouverts, l’équipe de jeunes philippin(e)s est accueillante et pleine de talents artistiques, la table est très bonne, le « chef » est strasbourgeois et concocte de sympathiques menus, par exemple le déjeuner marin de ce jour : Salade de poulpe à la méditerranéenne/Dos de cabillaud à l’aïoli, sauce eu beurre blanc et pesto accompagné d’un risotto aux champignons/Île flottante aux trois parfums.






Au retour de Tindaris et avant le déjeuner marin, nous apprécions de flâner à Milazzo en ville et en bordure de mer. C’est aussi l’occasion d’échanger avec d’autres participants. Un dernier regard par le hublot de la cabine vers la jolie ville de Milazzo et son château perché. 




Après trois nuits de navigation, nous remontons vers le Nord et le port de Salerne, à proximité des îles éoliennes ou Lipari, peuplées de quelques 12000 habitants, dont la plus connue est le Stromboli. Nous allons passer de longues heures sur le pont, en observant, à l’œil nu et aux jumelles, cette île habitée et en guettant les moindres soupçons de fumerolles du Stromboli.





Après la proximité avec le Stromboli et récolte d’images fumantes, le commissaire nous sert, toujours brillamment, une nouvelle conférence « Un certain 24 août 79 », préparatoire à la visite mercredi de Pompéi ou d’Herculanum. Ensuite quelques douceurs italiennes et dégustation de Lumbrusco sous les accords musicaux du musicien Karoy avant les animations quotidiennes de Stéphane et Thibaut de pré-dîner.










Google Earth, au retour, complète notre vision du Stromboli.










Dans 48h, ce sera le grand « Gala …piston » et avec mon binôme Philippe H, nous organisons ce 21 mars, une réunion préparatoire pour faire le point et structurer cette soirée à partir des propositions exprimées. Philippe est précieux car il a déjà plusieurs croisières à son actif, et autant de galas piston. La chronologie  est donc esquissée :

Duo de trompettes (Daniel V et Alain N), scénette interactive proposée par le groupe de Bruxelles (Michel R), chorale (Dominique N), quatuor musical (Daniel V, Alain N, Michel T et le pianiste/violoniste du bateau Karoy), harmonica/chant (Alain N), Centrale en jeux de mots (Xavier R) et final tonitruant avec le quatuor, à nouveau.

La chorale dirigée par Dominique N regroupe une bonne vingtaine de participants, sélectionne les chants en rajoutant un pot-pourri concocté par le chef (de chœur), et effectue quelques répétitions sérieuses au bar-salon, les trompettistes et musiciens se concertent et s’entraînent. Quant à notre binôme d’animation, Philippe ne souhaite pas la lumière et se consacre à la précieuse dimension logistique et j’assumerai donc le rôle du Monsieur Loyal, en effectuant quelques intermèdes contributifs de transition, à préparer.

Avant de retrouver le port de Naples en Campanie, nous faisons escale au soir couchant au port de Salerne en Campanie également, après ceux de Vito Marina en Calabre, Messine et Milazzo en Sicile.



Ce fut donc le 4ème jour et nous vîmes que c’était encore bon.


Mardi 22 mars « La Campagnie : Salerne, Sorrente, la côte amalfitaine » et les attentats à Bruxelles.




Nous entamons la 2ème moitié de notre croisière, avec un départ matinal de Salerne, en bus pour Sorrente et la côte Amalfitaine. Le golfe de Salerne est un grand golfe au Sud du golfe de Naples. Sorrente, à la presqu’extrémité Sud-Ouest du golfe de Naples, est de fait un lien étroit entre les deux golfes, en proche voisinage avec l’île de Capri.

La route est sinueuse, suit en corniche les accidents de la plus belle côte italienne et se trouve souvent étroite, aussi nous utiliserons cinq cars moins longs, et donc plus manoeuvrables, au lieu des quatre habituels.   
Sorrente, escale du matin, est une importante villégiature du Sud de l’Italie, qui domine une vaste baie. St François est à l'honneur avec une grande sculpture à la colombe, et une église baroque surmontée d'un clocher bulbe, abritant un charmant cloître du 13ème siècle. Abondamment fleurie, elle est envahie de plantations d’orangers et de citronniers. Balade décontractée et apaisante dans un beau décor avec dégustation de liqueurs et produits locaux, qui sont toujours culturellement appréciés !






La Côte Amalfitaine est exceptionnelle par sa diversité, sa beauté sauvage, ses gorges profondes franchies par des ponts minuscules, ses amas de maisons acrobates à flancs de montagne, mais aussi sa végétation, ses arbres fruitiers partout : bien sûr orangers et citronniers, mais aussi oliviers, amandiers, vignes et des fleurs à profusion.
Nous profiterons doublement de cette magnifique côte, d’abord en matinée ensoleillée, d’Ouest en Est, grâce aux bus, ensuite en une après-midi brumeuse dans l’autre sens, en naviguant à proximité, afin d’aller accoster à Naples.




Hélas, ce 22 mars restera dans nos mémoires comme une bien triste journée, car deux attentats ont frappé Bruxelles (aéroport à 7h58 et métro à 9h11). Nos camarades et amis de Bruxelles, une douzaine de personnes, essaient de s’informer pour avoir des nouvelles de leurs proches. Nous sommes dans une grande proximité avec eux et, sans l’exprimer, tout en poursuivant nos visites, c’est la gravité et une grande tristesse qui nous habitent. Le bilan est lourd avec 32 morts et 340 blessés.
Au début du dîner, au nom du groupe, notre délégué exprime aux amis bruxellois notre soutien et notre sympathie en cette rude épreuve.

Notre « Gala… piston » demain soir aura bien lieu, car il faut que la vie continue et triomphe sur la violence haineuse, mais, comme il est bien compréhensible, le groupe de Bruxelles nous a informé qu’il n’aura pas le cœur à jouer la scénette humoristique qu’ils avaient sérieusement répétée.  





Ce soir c'est le spectacle de l'équipage, avec découverte de la culture toute colorée des Philippines.







Ce fut le 5ème jour, une bien triste journée, malgré tout.









Mercredi 23 mars « Pompéi, Naples et le Gala…Piston »

Cette vue permet de positionner plusieurs sites remarquables visités : le golfe de Naples avec la ville en bas au coin gauche, le golfe de Salerne, avec la côte Amalfitaine, et l'île de Capri avec Anacapri en bas au coin droit et Capri plus près des côtes. Le Vésuve apparaît à gauche avec la chaîne circulaire l'entourant et le site de Pompéi signalé. 








C’est sous une pluie battante et une température bien fraîche que nous allons enfin découvrir Pompéi ou Herculanum, selon nos choix. Le temps a passé depuis l’an 79, où une ville aisée de quelques 25000 habitants, au cœur d’une région fertile, pratiquait le commerce et la petite industrie et possédait un port sur la mer. Spectacles, jeux, activités artistiques et affrontements politiques agrémentaient une vie intense.




En août 79 ap JC (ou octobre, ou novembre ?), une terrible explosion du Vésuve se produisit et en deux jours, Pompéi fut recouverte d’une couche de cendre atteignant 6 à 7 m d’épaisseur, et faisant, dans l’instant, des milliers de victimes. Et pendant très longtemps, on ne parla plus de Pompéi, totalement oubliée et dont la trace fut perdue. Les gens redoutaient le terrible sort qui planait sur ce lieu. Il fallut attendre 1600 ans avant d’en trouver les premiers vestiges, et encore 150 ans avant de découvrir la ville. C’est en 1860 qu’on relève des empreintes en coulant du plâtre dans les espaces laissé par les substances organiques dissoutes dans les cendres et les roches compactées : ainsi prennent forme des corps d’êtres humains (plus de 1100 déjà) et d’animaux, qui ont été saisis dans les diverses situations où ils étaient au moment de leur mort.





Une visite très particulière, où il nous semble que les habitants sont absents mais vont bientôt revenir. Les multiples traces de vie nous paraissent récentes et nous nous sentons très proches des humains qui ont péri, il y a presque deux millénaires.




C’est sur le forum de Pompéi qu’une rencontre, très émouvante à mes yeux, se produit. Françoise P arbore le coupe-vent aux couleurs de Centrale 67/68, lorsqu’elle est abordée par de jeunes étrangers, qui observent avec surprise son coupe-vent magique. En fait, il s’agit de 8 jeunes (5 garçons et 3 filles) qui sont bénéficiaires d’ « Erasmus Mondus ». Dans ce cadre-là, au-delà de leur cursus dans leur établissement d’enseignement supérieur,  ils effectuent 6 mois à Centrale, qui les feront membres de la promo 2017 : il s’agit donc de jeunes futurs camarades. 


Avec Michel R comme traducteur, je leur ai fait part d’une réflexion d’Einstein, répondant à une vraie question : le HASARD existe-t-il ?  Et qui s’exprime ainsi « C’est quand Dieu vient incognito sur terre » et Dieu est donc parmi nous ! Ces 8 futurs camarades, en vacances, poursuivront leur voyage sur Florence. Ils sont aussi enchantés que nous de cette improbable rencontre, osons le mot, planétaire, puisque, si ma mémoire est bonne, l’Inde, la Chine, l’Australie, le Canada, les Philippines, la Russie, la Corée du Sud ( ?) et une autre nation, je crois, sont présentes à travers eux.






Après le déjeuner « à bord » du bateau à quai, face au Château Neuf, la visite de Naples est au programme, suivi d’un important quartier libre où chacun vagabonde à sa guise. Pour ma part, j’avoue être un peu « tendu », avant le « Gala…piston » de cette soirée pour plusieurs raisons : les attentats à Bruxelles de la veille m’ont un peu assommé, des ami(e)s sont dans les épreuves, mon animation de la soirée « astronomique » au Pic du Midi n’a pas été au top habituel… et puis, à quelques heures de l’échéance, je ne sais pas encore trop ce que je vais dire et comment je vais assumer ce rôle de Monsieur Loyal.


L’heure est venue, c’est donc maintenant, après le cocktail et le dîner de gala, le grand moment de la grande soirée « habillée » du « GALA…PISTON ».

D’abord, en préalable, commençons par l’Essentiel, un immense MERCI à tous ceux qui se reconnaîtront, ceux bien sûr, grâce à qui, nous sommes rassemblés ce soir, un immense MERCI à ceux qui vont participer et qui ont OSE répondre présents et qui sont plus ou moins tendus, pour donner de la JOIE, en partageant leurs talents.
Un immense BRAVO, à priori et à posteriori bien sûr, aux musiciens Alain, Daniel, Michel et Karoy, à l’exigeant chef de "CŒUR" Dominique (et à sa chorale), à l’humoriste Xavier et à mon binôme d’animation Philippe, qui ont tous accepté de s’impliquer, sans aucun cachet ! Une mention particulière aussi pour le groupe de Bruxelles qui avait aussi bien préparé ce gala.

Le déroulement concocté a été parfaitement suivi : 
1-duo de trompettes (Daniel V et Alain N), 
2-chorale (Dominique N), 
3-quatuor musical (Daniel V, Alain N, Michel T et le pianiste/violoniste du bateau Karoy), suivi d’un texte de notre ancien Boris Vian avec Alain N à l’harmonica et au chant, 
4-Centrale en jeux de mots (Xavier R) et 
5-final tonitruant avec le quatuor, à nouveau.

Du jazz, de la diversité musicale, de l’émotion, de l’humour… j’ai aimé sans restrictions, même les hésitations ou petits couacs liés à l’émotion, au désir de bien faire et au charme du direct. 

La chorale de Dominique, appuyée parfois par le public, nous a servis quelques titres emblématiques : « Les copains d’abord », « Aux Champs-Elysées », « Il faut que m’en aille » … et le pot-pourri du chef, assemblage harmonieux d’incontournables en cette région, comme « Capri, c’est fini » « Allons à Messine pêcher la sardine… ».

Quant à mes « intermèdes contributifs de transition », chacun se composait de deux touches : une « interaction passéiste partageuse » avec les centraliens, suivie d’un texte spirituel ou poétique. Ce n’est pas très clair pour tout le monde, aussi je m’en explique un peu plus :

-« interaction passéiste partageuse » : la soixantaine d’anciens potaches devait répondre à mes questions sur le passé, en levant le bras pour dire oui, permettant ainsi aux autres participants d’avoir une petite idée de notre passé commun :
En  cascade : les gens du Nord et les gens du Sud, ceux qui logeaient à la maison des Elèves à Cîteaux et les autres, les sportifs (en nuançant : rugby, foot, voile, athlétisme ((en sous-nuançant : cross, perche…)), billard…), ceux qui étaient en 1966 à la 1ère d’Antoine à l’Olympia, ceux de la promo 68 (une cinquantaine au total), qui à Pâques 68 étaient partis en croisière aérienne en Europe de l’Est (Helsinki, Leningrad, Moscou, Varsovie et Prague),  ceux qui étaient en 1988 à la promotion de l’école Centrale à la Tour Eiffel (ceux de la 68, ((une cinquantaine au total)), qui avaient répondu à mon appel sur notre Revue : «  Rendez-vous le 22 octobre 1988 à la brasserie du 1er étage de la Tour Eiffel. Relevons le DEFI : plus nous serons nombreux, plus ces retrouvailles informelles, vingt après, nous feront chaud au cœur… »). 

-texte spirituel : d’entrée, lors du 1er intermède, j’ai rappelé que nous étions dans une période que les chrétiens appellent la « semaine sainte ». Le croyant que je suis, n’a pu s’empêcher de servir (ou d’infliger, c’est selon) une homélie, véridique, dit-on, où un pauvre prêtre italien s’exprimant sur la prière dans un couvent de religieuses françaises, « confusionne » gravement sur les mots, en provoquant une regrettable hilarité générale.

Lors d’un autre intermède, j’ai partagé la récente et brillante thèse d’un jeune centralien, bien sûr, sur l’identité plurielle de Jésus-Christ, que vous trouverez résumée ci-dessous : 

Qui était Jésus-Christ ?

Nous savons maintenant que Jésus Christ était un publicitaire tsigane juif de couleur noire et d'origine italienne habitant la Californie !

Démonstration scientifique :

  Il y a 3 bonnes raisons de penser que Jésus était Noir :
1) Il appelait tout le monde "mon frère"
2) Il aimait chanter la gloire de Dieu
3) Il n'a pas eu un procès équitable


  Il y a aussi 3 bonnes raisons de penser que Jésus était Juif :
1) Il a repris l'affaire de son père
2) Il est resté à la maison jusqu'à l'âge de 33 ans
3) Il était sûr que sa mère était vierge, et sa mère était sûre qu'il était Dieu


  Il y a aussi 3 bonnes raisons de penser que Jésus était Italien
1) Il parlait avec les mains
2) Il buvait du vin à tous les repas
3) Il mangeait exclusivement de la cuisine à l'huile d'olive


  Il y a aussi 3 bonnes raisons de penser que Jésus était Californien :
1) Il avait les cheveux longs et il était toujours bronzé
2) Il aimait marcher pieds nus
3) Il a lancé une nouvelle religion


  Il y a aussi 3 bonnes raisons de penser que Jésus était Tsigane :
1) Il n'a jamais travaillé un seul jour
2) Il n'a jamais écrit une seule ligne
3) La police l'a arrêté dans un jardin public où il campait sans autorisation


  Il y a enfin 3 bonnes raisons de penser que Jésus était un publicitaire :
1) Son livre est n° 1 au hit-parade depuis sa parution
2) Ses successeurs ont créé un paradis fiscal à Rome
3) Après 2000 ans de réflexion, personne n'est encore sûr d'avoir compris ce qu'il a dit...!


-texte poétique : la mission de la poésie disait Gandhi est de « réveiller le bien qui sommeille au cœur de chaque être humain ». Il disait aussi « Soyons le changement que nous voulons pour le monde », ce qui se traduit par « si nous voulons un monde fraternel, nous devons être nous-mêmes, et chacun de nous, fraternel ».

Deux intermèdes ont illustré cette sagesse, deux textes « gandhiens » ont été exprimés par ma voix, textes commis l’un, par Hubert Reeves « Terre, planète bleue », et l’autre par mes soins « Fraternité ». Ils sont respectivement, d’un clic, lisibles sur ce blog :


Le gala s’est achevé tard, avec la satisfaction des uns et des autres, d’avoir contribué à une belle soirée d’amitié et de fraternité.

Ce fut le 6ème jour, une bien belle journée.

Jeudi 24 mars « Capri et Anacapri »







Départ matinal à pied vers l’embarcadère pour embarquer sur un hydroglisseur, traverser le golfe de Naples, accoster à la Marina Grande de Capri, prendre minibus étroits et rejoindre à l’Ouest et en altitude, le village d’Anacapri.












Visite de l’extraordinaire villa San Michele, reconstruite par le docteur écrivain suédois Axel Munthe (1857-1949), à côté d’une chapelle en ruine dédiée à St Michel. Magnifique vue au Nord  sur Capri, la baie de Naples, le Vésuve… Après la croisière, j’ai lu et savouré l’ouvrage majeur d’Axel Munthe : « Le Livre de San Michele » qui restitue l’histoire, les paysages, la beauté d’Anacapri (image ci-dessous) et qui nous révèle surtout qui était ce singulier personnage et auteur d’avant-garde.


Ensuite transfert vers les minibus pour accéder à Capri à l’Est et en altitude, ville principale de l’île, et balade dans les jardins d’Auguste, au sommet d’une falaise dominant la mer au Sud, avec les Faraglioni, trois pics rocheux, formés au fil du temps par l’érosion du vent et de la mer. Deux empereurs romains ont séjourné à Capri : Auguste et Tibère.

Retour en hydroglisseur sous la pluie avant d’aller visiter, pour les ingénieurs que nous sommes, la passerelle de commandement ou la salle des machines, au choix.
 Puis dîner et soirée napolitains s’enchaînent parfaitement, pour notre dernière soirée à bord. 

Ce fut le 7ème jour, et nous vîmes que ce fut très bon.

Vendredi 25 mars : retour

Démarrage matinal pour regagner nos foyers dans la journée, avec nos salutations à l’équipage très professionnel, qui s’apprête à recevoir d’autres croisiéristes, qui ne sont pas constitués d’un groupe unique, comme nous l’étions. Quant à nous, la croisière s’achève et nous sommes comblés par nos belles retrouvailles, la splendeur des sites visités et la navigation en douceur. Nous nous saluons sur le bateau, dans la mesure, où les acheminements diffèrent selon les destinations finales.





Dernier regard terrestre sur le Vésuve. 
A l’aéroport de Naples, je retrouve et resalue ceux qui partent, en charter, vers Paris et Nice à 12h, quant aux autres, qui partent au vol de 12h45 en correspondance à Paris pour Bordeaux, Nantes ou Lyon, nous disposons de temps, pour blaguer, rigoler. Pour la préparation du « gala…piston », j’avais constitué une banque de données de divertissements divers, aussi j’en profite pour partager encore et j’aime cette ambiance fantaisiste et festive de nos jeunes années.










Et puis, nous embarquons avec des rendez-vous déjà programmés pour la promotion 68, avec un objectif réaliste majeur : ne pas attendre encore 50 ans avant de se retrouver !

Deux échéances arrêtées : rencontre au musée d’Orsay le 23 novembre 2016 et aussi à moyen terme une rencontre en 2018, pour les 50 ans de sortie de l’école.

Notre délégué Jean-Claude T a déjà anticipé et lancé un questionnaire qui semble s’orienter vers une rencontre sur 2/3 jours pour rassembler le maximum de personnes. 

Bravo à lui, dans cet esprit, j’exprime un souhait/proposition/engagement : 
nous disposons de 2 années, pour, à petites doses, déborder d’initiatives, de créativité et de « reliance » afin d’avoir en 2018, des nouvelles de la presque totalité de nos petits camarades et, bien sûr aussi, de nous retrouver le plus nombreux possible à nos « grandes retrouvailles » de 2/3 jours.






Dernier regard aérien sur le Vésuve (12h57mn44s).













Trois bateaux de croisière à Naples !
(le nôtre est le minuscule à droite avec un demi cercle surmonté d'un mât vertical !)


IV-Un mot sur le prochain épisode « 3-PVPV » :

Le premier « 1-PVPV » invitait à l’extraordinaire fête annuelle des personnes handicapées, qui va avoir lieu le 5 mai prochain à Os-Marsillon (64).

Le prochain épisode restituera, après une longue jachère, un temps fort de juillet 2015 à Lyon, et s’intitulera un peu mystérieusement :

 3-PVPV « Dialogues en Humanité 2015 » : Fraternité, Poésie et une nouvelle Rose 

Chaque année, depuis plus de 10 ans, se tiennent à Lyon ces «Dialogues en Humanité », qui ont essaimé sur la planète. J’y ai participé en 2012, 2013 et 2014 et j’en ai déjà fait deux restitutions :


Pour la 5ème année, les 1, 2 et 3 juillet 2016, j’y serai participant avec grande joie. Pour en savoir plus et éventuellement y être présent, vous pouvez aller sur le site :  
http://dialoguesenhumanite.org

s’intitule :


Pour réussir le 21ème siècle

Une citoyenneté de la Terre, fraternelle, en 

marche!