lundi 25 juillet 2011

101ème : 6-CC3B La honte des crises alimentaires

Crises alimentaires en Somalie, ailleurs et peut-être bientôt chez nous, si nous continuons à ne pas écouter ceux qui, partout de par le monde, ont expérimenté les solutions et SAVENT. Que de mensonges en la matière, que de scandales : j'ai honte de ma génération qui est totalement irresponsable là et souvent ailleurs. Aujourd'hui, on sait régler le problème de la faim dans le monde. ( si cela ne marche pas, copier/coller http://www.colibris-lemouvement.org/index.php/TH/Comprendre/node_732 ) Fin 2008, j'étais parti trois semaines au Mali et au Burkina Faso avec un objectif résumé ainsi : "Manger Propre, Boire Potable et Vivre Humain", en mettant en relation, de façon informelle, quatre réseaux en France et là-bas (1-Colibris/Terre et Humanisme, 2-Eau Vive, 3-CCFD, 4-Emmaüs Lescar-Pau et l'AIDMR). Le compte-rendu de ce voyage fait partie des deux dernières émissions radio enregistrées début 2009 et peut être lu et écouté sur ce blog. Mobilisons-nous, ici dans nos villages en Béarn et ailleurs. CHICHE. PS : savez-vous qu'avant 2001, 4% des terres agricoles aux USA étaient destinées aux biocarburants, aujourd'hui c'est plus de 50%, ce qui a fait dire à un éditorialiste "Manger ou conduire : il faut choisir". Savez-vous aussi que les terres agricoles du continent africain sont dépecées et vendues aux pays étrangers, assassinant ainsi les populations du pays.

jeudi 21 juillet 2011

100ème : 5-CC3B La VOIE estivale


Une courte intro : au cœur de l’été, il est parfois plus facile de relâcher l’infernale pression du temps pour prendre un peu de recul, en flânant ou lisant un bel ouvrage. Aussi je vous proposerai un ouvrage d’Edgar Morin, sans perdre de vue notre sujet.
Ce 5ème épisode CC3B sera centré sur le LIEN SOCIAL et se composera donc d’extraits de trois origines différentes : Colibris national, colibris Béarn (mon grain de sel) et l’Au-delà de Colibris (« La Voie » d’Edgar Morin aujourd’hui).
-Rappelons qu’il y aura une campagne présidentielle COLIBRIS OFF, qui démarrera en octobre prochain,
-Rappelons que sur nos territoires, nous sommes tous candidats (à la présidentielle et quotidiennement) pour transformer nos territoires. C’est à ce titre que le correspondant colibris en Béarn que je suis, se sent moralement obligé d’animer localement cette campagne présidentielle Off. C’est avec plaisir que je le ferai, car « mon grain de sel » s’est déjà écrit aux trois quart, au cours de mes huit années d’émissions radio (quasi Colibris) mémorisées dans ce présent blog, avec la lancinante question « Comment construire tous ensemble un monde plus fraternel ? »,
-Rappelons aussi qu’Edgar Morin a lancé un appel avec Stéphane Hessel, Claude Alphandery, Jean-Baptiste de Foucauld à la base du PACTE CIVIQUE : « un appel à penser, agir et vivre autrement en démocratie pour inventer un futur désirable par tous » avec quatre mots-directeurs CREATIVITE, SOBRIETE, JUSTICE et FRATERNITE. Colibris est en grande proximité avec le pacte civique, ses composantes et ses instigateurs. Edgar Morin a aussi lancé un vibrant appel ainsi formulé : Colibris de toutes plumes, unissez-vous !

I-COLIBRIS national
1-Extraits de Colibri national (projet TNT « Transformons Nos Territoires ») : Nous croyons fermement qu’une profonde mutation écologique et humaine de la société est nécessaire pour assurer un avenir viable à notre planète et à nos enfants.
Après deux ans de travail, et plusieurs centaines d’interventions de terrain, nous pensons que :
Cette mutation se construira « par le bas », par l’action conjuguée d’élus, d’entrepreneurs, de citoyens sur leur territoire, à une échelle où ces personnes peuvent être pleinement impliquées dans la gouvernance de leurs lieux de vie (quartiers, villages, villes, etc.) et mesurer les répercussions de leurs actions.
Nous avons besoin de construire une vision positive, réaliste et désirable de ce que pourrait être le futur. Nous ne pouvons nous contenter de poser un constat, il est nécessaire de tracer des voies vers d’autres modèles, de dessiner un projet crédible auquel chacun peut participer
Le problème vient bien moins d’un déficit de solutions que d’un déficit de coopération, de coordination et d’organisation des acteurs. L’enjeu est aujourd'hui de créer un mouvement social puissant et uni, prêt à se saisir des solutions existantes et à agir dans une même direction.
2-Extraits infos nationales Colibris :
…Comment pouvons-nous aujourd’hui reprendre un tant soit peu de pouvoir sur des systèmes qui nous entraînent mécaniquement vers l’abîme, le plus souvent contre notre volonté ? Au delà de l’indifférence, de la résignation, de la révolte stérile, que pouvons-nous faire ?
Résister et construire. Systématiquement refuser de collaborer à des projets qui vont contre nos valeurs, nous rassembler, donner de la voix, descendre dans les rues lorsque cela est nécessaire. Et, parallèlement, construire l’avenir. Reprendre en main la politique dans notre vie de tous les jours. Faire nos choix en conscience, dans l’intention d’orienter la société. Ce que nous achetons, ce que nous mangeons, les activités que nous pratiquons, personnellement et professionnellement. Nous réunir, nous organiser et commencer à transformer les lieux où nous habitons.
(complément de ma part : sur le Béarn, CoCliPau (Collectif Climat de Pau) a une mission assez voisine)

II-Mon GRAIN de SEL PERSONNEL (Colibris Béarn) :
Voilà déjà quelques années que j’avais exprimé le petit grain de sel suivant, sur le LIEN SOCIAL :
Mon idée-phare : « Se Relier sur l’Essentiel » grâce à un réseau de « Traits d’Union ».
Mon analyse : à la lumière de mes pratiques, engagements et recherches depuis très longtemps, ma conviction, qui s’appuie sur la trilogie « Ethique, Méthodes, Responsabilités », peut se résumer en un constat double et quatre principes :
le constat est, d’une part > 0 que presque tous les hommes (90% au moins) et institutions partagent l’Essentiel, à savoir que les besoins fondamentaux de chacun doivent être assurés (se nourrir, s’habiller, se loger, se soigner, s’instruire,…) que le monde doit être plus humain, plus solidaire. Et dans mes diverses interventions, j’exprimais que le plus beau projet politique, à mes yeux, était la charte Terre et Humanisme, que j’ai complétée par d’autres textes, notamment la « Déclaration des Peuples », au contre-sommet de Copenhague.
Le constat est d’autre part <0 span=""> hélas < 0, qu’au-delà de cet Essentiel, il y avait souvent et de plus en plus de (gué)guerres, crises, incompréhensions, malentendus, énervements liés à nos vécus, nos caractères, nos comportements différents, nos intérêts, nos egos, nos étroitesses d’esprit.
<0 actuelle="" br="" constat="" de="" depuis="" des="" du="" expliquer="" la="" lustres.="" me="" para="" plan="" situation="" t="" te="">Quant aux principes découlant de ce constat,
le 1er est de « fédérer sur l’Essentiel », sur la charte, sur cette déclaration des peuples. Et, toujours commencer par dire et redire qu’on partage l’essentiel et que le reste est second par rapport à cet essentiel.
Le 2ème principe est de « s’appuyer sur le présent et sur l’existant », car le monde nouveau, que nous souhaitons, existe partout et dans tous les domaines, disséminé et à l’état d’échantillon.
Le 3ème principe est de « s’enrichir de nos différences ». Comme dit Boris Cyrulnik, on a toutes les raisons de se faire la guerre, on peut choisir de faire la paix.
Le 4ème principe est de « mettre en synergie nos réseaux », car des énergies isolées énormes sont mises en œuvre partout, qu’il faut absolument relier pour faire nombre, motiver, essaimer et avoir un poids Politique significatif. Faire, à partir d’innombrables gouttes d’eau, des ruisseaux et des fleuves d’humanité.

III-AU-DELA de COLIBRIS
La lecture proposée est « La VOIE », d’Edgar Morin, chez Fayard (février 2011). Le sous-titre est explicite « Pour l’avenir de l’humanité ». J’ai lu, relu, disséqué cet ouvrage. J’ai beaucoup aimé, j’ai appris des choses et j’ai été stupéfait de découvrir très souvent des idées que j’avais modestement développées dans mes émissions radio ou ailleurs. Quelle jubilation de lire pratiquement les mêmes mots que j’ai écrits et archivés au cours de ma vie, mots émanant d’une personne « autorisée » et reconnue comme Edgar Morin. J’ai seulement regretté la post-conclusion « Au-delà de la voie », qui m’a beaucoup surpris. Aussi, pour vous inciter à le lire, je vous propose quelques extraits (bases de notre campagne locale) en me centrant sur la notion clé du LIEN SOCIAL.
Extraits choisis à dessein :
-Je me sens branché sur le patrimoine planétaire, animé par la religion de ce qui relie, le rejet de ce qui rejette, une solidarité infinie.
-La gigantesque crise planétaire est la crise de l’humanité qui n’arrive pas à accéder à l’humanité.
-La crise des campagnes est une crise de désertification provoquée non seulement par l’importante. concentration urbaine, mais aussi par l’extension des monocultures industrialisées, livrées aux pesticides, privées de vie animale, ainsi que par la dimension concentrationnaire de l’élevage industrialisé, producteur de nourritures dégradées par les hormones et les antibiotiques.
-Le bouillonnement créatif : notre époque devrait être, comme le fut la Renaissance, et plus encore qu’elle, l’occasion d’une reproblématisation généralisée. Tout est à repenser. Tout est à commencer.
Tout, en fait, a déjà commencé, mais sans qu’on le sache. Nous en sommes au stade de préliminaires modestes, invisibles, marginaux, dispersés. Il existe déjà, sur tous les continents, en toutes les nations, des bouillonnements créatifs, une multitude d’initiatives locales dans le sens de la régénération économique, ou sociale, ou politique, ou cognitive, ou éducationnelle, ou éthique ou existentielle. Mais tout ce qui devrait être relié est dispersé, séparé, compartimenté. Ces initiatives ne se connaissent pas les unes les autres, nulle administration ne les dénombre, nul parti n’en prend connaissance. Mais elles sont le vivier du futur. Il s’agit de les reconnaître, de les recenser, de les collationner, de les répertorier afin d’ouvrir une pluralité de chemins réformateurs. Ce sont ces voies multiples qui pourront, en se développant conjointement, se conjuguer pour former la Voie nouvelle, laquelle décomposera la voie que nous suivons et nous dirigera vers l’encore invisible et inconcevable Métamorphose. Le salut a commencé par la base.
-La pensée politique en est au degré zéro. Elle ignore les travaux sur le devenir des sociétés et sur le devenir du monde. « La marche du monde a cessé d’être pensée par la classe politique » dit l’économiste Jean-Luc Gréau. La classe politique se satisfait des rapports d’experts, des statistiques et des sondages. Elle n’a plus de pensée. Elle n’a plus de culture… Elle ignore les sciences humaines. Elle ignore les méthodes qui seraient aptes à concevoir et à traiter la complexité du monde, à lier le local au global, le particulier au général.
-Enfin, donner un sens politique à la qualité de la vie ouvrirait une espérance à une société aujourd’hui privée d’avenir.
-L’entraide, la propension à créer du lien social constituent la seule mais grande richesse des mondes appauvris du Sud… En ressort une idée maîtresse qui pourrait être transposée dans les pays industrialisés et serait valable pour toutes les sociétés humaines : la capacité à créer du lien social est un facteur irremplaçable de la lutte contre l’exclusion.
-Le talon d’Achille du capitalisme, dans une société consommatrice, est dans la conscience et l’organisation des consommateurs.
-Autre défi enfin : notre capacité à développer du lien social, à chercher à faire de nos différences (ethniques, raciales, culturelles, économiques) une richesse et non un appauvrissement.
-Autonomie et communauté. Il s’agit là des deux plus profondes et complémentaires aspirations humaines : celle de l’affirmation du « je » en liberté et responsabilité, et celle de l’intégration à un « nous » qui établit la reliance à autrui en sympathie, amitié, amour. La réforme de vie nous incite à nous inscrire dans des communautés sans rien perdre de notre autonomie…Ainsi qu’il a été dit plus haut, comment espérer le moindre progrès s’il n’est pas lié à un progrès dans la compréhension d’autrui ?
-Tout est à réformer et à transformer. Mais tout a déjà commencé sans qu’on le sache encore. Des myriades d’initiatives fleurissent un peu partout sur la planète. Certes, elles sont souvent ignorées, mais chacune, sur sa voie, apporte reliance et conscience. Travaillons à relier, toujours relier !
-L’espérance semble morte. Les vieilles générations sont désabusées par les fausses promesses et les faux espoirs. Les jeunes générations sont plongées dans le désarroi. Elles se désolent qu’il n’y ait plus de cause à laquelle se vouer, comme celle de notre Résistance durant la Seconde Guerre mondiale… Aujourd’hui la cause est sans équivoque, sublime : il s’agit bel et bien de sauver l’humanité.
-Quand on considère qu’à toutes les époques la majorité des humains sont demeurés moutonniers, soumis, subissant des tâches monotones, voués à la répétition permanente du cycle des naissances et des morts, même s’il ne faut pas oublier que les jeunes, avant d’être des adultes domestiqués, bouillonnent du désir d’aventure : comment ne pas s’étonner et admirer que des Alexandre, Gengis Khan, Tamerlan, Bouddha, Jésus, Paul de Tarse, Mohammed aient changé le cours de l’Histoire, que des minorités aventureuses et aventurières soient allées par-delà les horizons, aient cherché au-delà du visible, au-delà du pensable, et aient entraîné l’humanité dans cette prodigieuse aventure qu’est son histoire ?

Merci Edgar. Un mot de conclusion :
De nombreux atouts sont présents sur le Béarn et tous ceux (quels que soient leurs engagements associatifs, économiques, médiatiques, politiques ou autres) qui sont soucieux de l’avenir de nos enfants, pourront se relier, en conscience, à la campagne (parallèle et complémentaire) Colibris off pour construire le nouveau monde que nous voulons tous, et nous en reparlerons. Un ultime mot, en particulier pour les politiques, et je pense à tous ceux qui se sentent isolés dans leurs missions réelles, en grand écart avec leur vision beaucoup plus large : il s’agit de l’ex vice président des USA, Al Gore, auteur du film « Une vérité qui dérange », qui reconnaissait l’impuissance du politique (du monde actuel) en ces termes : « Le minimum d’actions, de dépenses, d’investissements scientifiquement nécessaires pour combattre le réchauffement de la planète, dépasse largement le maximum politiquement faisable pour ne pas perdre les prochaines élections ». Il est donc indispensable, pour la société civile, de résister si nécessaire mais aussi de construire l’avenir en appuyant tous ceux qui veulent aller dans le bon sens.

samedi 9 juillet 2011

99ème : 4-CC3B Les Trois mondes


Bizarre, que signifie ce mystérieux code 4-CC3B. Il s’agit, chut, top secret, du 4ème épisode de la Campagne Colibri du 3ème type en Béarn (4-CC3B).

Rappelons que trois mondes sont en chaotique imbrication et que le vrai enjeu de ces présidentielles est de sortir urgemment du « vieux monde ». Un mot de rappel sur les trois mondes :

1-il existe le ''vieux monde'' d’aujourd’hui, le monde de l’Avoir, un monde désespérant, violent, malade et condamné, sans éthique, où la finance est reine et l’homme au service de l’économie, un monde où la fin justifie les moyens, où il s’agit de ''réussir dans la vie'',

2-il existe, partout en échantillons, le ''monde nouveau'' d’après-demain, le monde de l’Etre, un monde d’espoir, apaisé, plus humain et plus fraternel, un monde où les mots clés sont connaissance, émerveillement, foi (en l’Homme et en l’avenir,...) partage et Amour, un monde où l’économie est au service de l’Homme, un monde où il s’agit de ''réussir sa vie'',

3- il existe le monde ''d’entre-deux'', un monde chaotique de transition (20/30 ans), une étape transitoire et incontournable sur le chemin d’entre ces deux mondes. Ce monde est caractérisé par la montée en puissance de la société civile (des peuples…) ainsi que par une désobéissance civile (souhaitée non-violente) liée au grand écart entre les modes de fonctionnement actuels et les aspirations profondes.
Plusieurs dynamiques l’illustrent : le mouvement ''Villes en transition'', le mouvement ''Colibris'' de Pierre Rabhi, les mouvements Slow comme Slow Food,… partageant, chacun à sa façon, des valeurs très voisines.

La campagne présidentielle officielle 2012 IN, devrait être du 1er type, à l’intérieur du vieux monde,

La campagne nationale Colibris OFF, alliée à d’autres multitudes (Pacte civique,...), campagne qui s'annonce exceptionnelle, devrait être du 2ème type, « en transition »,

La campagne locale Colibris OFF a pour ambition, sur un territoire limité, le Béarn, possédant de multiples atouts, d’esquisser ce que pourrait être une campagne présidentielle du 3ème type, en s’appuyant sur l’exceptionnelle biodiversité humaine. C’est une magnifique aventure humaine, en perspective, où la règle de base sera le respect infini de chacun, quel que soit son positionnement actuel. Nous en reparlerons ensemble.