mercredi 6 octobre 2010

94ème : X-Une bien belle histoire : la Saga MONCLA


Ce que nous savons de la famille Moncla émigrée en Argentine.
Cette page est, prioritairement, à l’intention de la famille Moncla. Il n’y a nul secret, seulement le désir de partager, avec tous ses membres, ce que nous avons découvert en cherchant nos origines communes (ci-contre Marie Champagne).

Comme la plupart des 120 000 Basques et Béarnais qui quittèrent la France en direction du Nouveau monde, au 19ème siècle (et parfois avant pour certains), une partie de la famille émigra vers l’Argentine, à Buenos-Aires, Junin… à partir de 1886.

Le couple des ancêtres communs est né en vallée d’Ossau, dans le sud de la France, à quelques kilomètres de la frontière espagnole. Le grand-père, François Moncla (1835-1894) est né dans le village de Bielle. La grand-mère, Marie Champagne (1835-1905) est née à Louvie-Juzon, le village où ils se marièrent le 17 septembre 1857. Les deux villages sont distants de 5 kilomètres, et peut-être François est-il arrivé à Louvie pour apprendre le métier de forgeron. Il habitait déjà à Louvie au moment de son mariage, il est possible, aussi, qu’il soit venu faire son apprentissage dans la famille de sa fiancée.

Ce couple a eu 9 enfants, dont 3 moururent en bas âge. Le fils aîné, Jean-Pierre (1859-1935), l’arrière grand-père de mon épouse, Jackie, fut le seul à ne pas faire le voyage vers le Nouveau Monde. Il s’établit en France, à Gan (entre Pau et Louvie-Juzon). Les 5 autres enfants firent le voyage à la suite de l’unique fille, Marguerite (1866-1963) et de son mari, accompagnés de leur fillette de deux ans et demi, Marie-Louise. Un autre fils, Jean-Casimir (1868-1936) fit le voyage en 1888, mais ce fut le seul qui revint en France définitivement en 1893. Pierre-Sylvain est déjà présent à Junin en 1891. Eloi (1874-1933) partit en 1912 avec son épouse et ses deux enfants. Pour le plus jeune, Jean-Théophile (1876-1940), nous ne savons pas quand il arriva en Argentine.
En résumé, deux branches Moncla (Jean-Pierre et Jean-Casimir) se développèrent en France et quatre en Argentine (Marguerite, Pierre-Sylvain, Eloi et Jean-Théophile). De la génération suivante, les deux filles de Marguerite revinrent définitivement en France aux alentours de l’année 1900, la fille aînée, Marie-Louise, pour accompagner sa jeune sœur Célestine, qui malade mourut rapidement. Rapidement, Marie-Louise se maria en France où elle demeura.

Le plus extraordinaire de cette histoire est que le lien familial franco-argentin fut maintenu, grâce aux enfants d’Eloi, en premier lieu Léon (il fit différents séjours en France avec ses parents pendant la 1ère guerre mondiale, avec sa mère en 1938, avec Lydia son épouse et sa seconde fille Monica en 1966, mon épouse les rencontra alors pour la 1ère fois, et en 1974, quand ils nous rendirent visite pour la dernière fois). Sa sœur, Lily et son mari vinrent aussi en France à plusieurs reprises (à quelles dates ?). Les liens se maintinrent aussi à travers les courriers, par exemple entre Marie-Louise, la fille de Marguerite, et ses frères restés en Argentine. Les quelques courriers retrouvés sont impressionnants et émouvants. Tous disent leur fidélité aux racines béarnaises, le rêve de revenir vers la terre d’origine pour le voyage de leur vie.
L’une des grandes occasions de rencontre fut la venue en Argentine en 1960, de François Moncla (branche Jean-Casimir), alors capitaine de l’équipe de France de rugby. Cette visite resserra les liens quelque peu distendus après la seconde guerre mondiale. Avec le développement des transports, les occasions de rencontres se multiplièrent. En 1992, Lautaro, fils aîné de Monica et Elio nous rendit visite pour la 1ère fois, avant de s’installer à Paris en 2003. L’année 2007 fut l’occasion d’une rencontre avec la famille Diaz-Moncla presque complète (il manquait seulement Nahuel) quand elle revint en Béarn. Une réunion des deux branches françaises (Jean-Pierre et Jean-Casimir) fut organisée par François et Jeannot Moncla (Jean-Casimir), dans un restaurant près de Louvie-Juzon, en l’honneur des représentants de la branche Eloi. Enfin en janvier 2008, notre fils cadet Olivier et sa compagne Laetitia furent merveilleusement accueillis à Buenos-Aires par Monica et Elio et à Junin, par Maria-Clara et Carlos et leurs familles respectives.

« Victimes » d’une conspiration affectueuse à l’occasion de nos 40 ans de mariage, nous partons prochainement vers l’Argentine pendant 3 semaines (du 20 octobre au 10 novembre 2010), expédiés par parents et enfants. C’est aussi pour répondre bien tardivement aux invitations répétées des enfants d’Eloi, Léon et Lily depuis 1966. La priorité sera familiale et touristique. Sur « Facebook », les messages nous permettent, chaque jour, de nous connaître davantage et de découvrir de nombreux cousins. Nous nous adapterons aux circonstances mêlant les rencontres et la découverte du pays, sans oublier que si nous avons 20 ans dans nos têtes, nous avons 64 et 66 ans à l’état civil !!!!...Jackie aimerait découvrir l’artisanat local, moi le ciel austral que je ne connais pas, et les chevaux argentins des « estancias ». Les étapes pourraient être les suivantes : quelques jours autour de la famille de Buenos-Aires (4 ou 5 jours…) et de Junin (2 ou 3 jours…) la péninsule Valdès (3 ou 4 jours, en avion…), la région de Cordoba (4 ou 5 jours en bus...)… Nous ne voulons gêner personne ! Plus tard, nous aurons beaucoup de joie à accueillir tous les cousins qui voyageront vers la terre d’origine.

Autour de notre prochain voyage, c’est une véritable entreprise collective qui s’est organisée, en France et en Argentine. En France, ceux qui se sont mobilisés sont Véronique Moncla pour les photos retrouvées dans la maison familiale de Louvie, Jeannot (frère du « capitaine » François) et nous pour la généalogie et les contacts, Francine, arrière-petite-fille de Marguerite, sans oublier à Paris, Lautaro et Soledad, et la complicité d’Olivier et Laetitia ; à Buenos-Aires, Monica et Elio sont nos correspondants depuis bien longtemps, Mirta à travers ses messages, à Junin, Maria-Clara qui a aussi accueilli nos enfants, à Mar del Plata, Edouardo, qui nous fit la surprise d’apporter toute la branche « Jean-Théophile », depuis longtemps perdue. La branche « Marguerite » devenue Lestorte a la particularité de se diviser en deux petites branches : une en Argentine, et une en France. Il nous manque encore des noms, des prénoms… Il nous faudra compléter l’arbre dans votre pays.

Aujourd’hui, nous pouvons dire que le couple fondateur des grands-parents communs Marie Champagne / François Moncla compte entre 350 et 400 descendants. Une petite-fille du couple, fille de Jean-Théophile, Nelida Rosa Larçabal vit encore à El Calafate, près d’Ushuaïa ; elle est à deux générations du couple initial. En même temps, Camille, notre petite-fille, est l’arrière-petite-fille d’une arrière-petite-fille (Marie, ma belle-mère) de Marie et François Moncla.
(Ci-contre, ma branche aînée Jean-Pierre)
Dans quelques jours, nous allons vivre de merveilleux moments de rencontres. Je souhaite tranquilliser la famille argentine : mon épouse parle bien votre langue ; quant à moi, j’essaierai de vous suivre… De grosses bises à tous les cousins.